Yantar (navire océanographique)

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Yantar
Янтарь
illustration de Yantar (navire océanographique)

Type Navire collecteur de renseignements
Classe Classe Kruys
Fonction Navire océanographique
Histoire
Commanditaire Flotte maritime militaire de Russie
Constructeur Yantar Shipyard
Chantier naval Kaliningrad Drapeau de la Russie Russie
Quille posée
Lancement
Commission 25 mai 2015
Équipage
Équipage 60
Caractéristiques techniques
Longueur 107,80 m
Maître-bau 17,20 m
Tirant d'eau m
Déplacement 5 736 tonnes
Propulsion 2 Propulseur azimutal diesel
2 propulseur d'étrave
Puissance 2 x 3 400 cv, 2 x 2 175 cv
Vitesse 15 nœuds
Caractéristiques commerciales
Équipements Robot sous-marin autonome (2)
Caractéristiques militaires
Rayon d'action 8 000 milles nautiques (60 jours)
Aéronefs 1 hélipad
Carrière
Pavillon Drapeau de la Russie Russie
Port d'attache Severomorsk
Indicatif RMM91
MMSI 273546520

Le Yantar est un navire océanographique collecteur de renseignements de Classe Kruys de la Flotte maritime militaire de Russie. Le navire est exploité par la Direction principale de la recherche sous-marine (GUGI)[1] de la marine russe depuis 2015 et serait un navire espion. Son port d'attache est Severomorsk, où il est rattaché à la flotte du Nord. Un navire jumeau de la classe 22010, Almaz, est également en construction[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Yantar a été conçu par le bureau de conception CMDB Almaz de l'United Shipbuilding Corporation à Saint-Pétersbourg. Le navire a été construit au chantier naval Yantar Shipyard de Kaliningrad. La coque a été posée le [3]. Il a été lancé en et a terminé ses essais en mer en . Le navire a une longueur de 108 mètres et un déplacement complet de 5 736 tonnes. Il utilise une propulsion diesel-électrique pour une vitesse maximale d'environ 15 nœuds (28 km/h). Il a officiellement un effectif de 60 personnes.

Le Yantar embarque des robots sous-marins autonomes. L'US Navy a déclaré que ces sous-marins étaient capables de couper des câbles à des kilomètres sous la surface de l'océan[4] et seraient capables de fonctionner à des profondeurs allant jusqu'à 6 000 mètres[5]. Les submersibles seraient le projet 16810 Rus-class submersible[3] et le projet 16811 classe Konsul[2].

Activités[modifier | modifier le code]

En 2015, le Yantar a été repéré au large des côtes de la baie de Guantanamo, à Cuba[5],[4]. A l'été 2016, il était ancré à l'extérieur de Nuuk, au Groenland.

En 2017, le Yantar était actif dans l'est de la Méditerranée, près d'un câble sous-marin reliant Israël à Chypre[4]. Il aurait également été utilisé pour récupérer du « matériel secret » sur des avions Soukhoï Su-33 et Mikoyan-Gourevitch MiG-29 accidentés[2]. Le , sur ordre du président russe Vladimir Poutine, le bâtiment et les spécialistes de l'unité de recherche et de sauvetage de la 328e expédition de la marine russe ont été envoyés sur les côtes argentines à la recherche du sous-marin argentin ARA San Juan disparu le [2].

Le , le navire a été repéré au large de l'Irlande à proximité de câbles de télécommunications[6].

Le , le navire a traversé le pas de Calais. Il se fait escorter hors des eaux françaises par un patrouilleur militaire d’alerte pour s’assurer qu’il « réalise un passage inoffensif »[7].

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Note et référence[modifier | modifier le code]

  1. GUGI
  2. a b c et d (en) Laurence Peter, « What makes Russia's new spy ship Yantar special? », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) John Pike, « Project 22010 Kruys Oceanographic research vessel », sur Global Security (consulté le )
  4. a b et c (en) Kyle Mizokami, « What Is a Russian Spy Ship Doing in the Eastern Mediterranean? », sur Popular Mechanics, (consulté le ).
  5. a et b (en) David E. Sanger et Eric Schmitt, « Russian Ships Near Data Cables Are Too Close for U.S. Comfort (Published 2015) », sur The New York Times, .
  6. Laurent Lagneau, « Le navire espion russe Yantar repéré près de deux câbles de télécommunications au large de l'Irlande », sur Opex360, (consulté le ).
  7. Mikaël Libert, « Un navire « espion » russe escorté hors des eaux françaises par la Marine », sur 20 Minutes, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]